Que ce soit lors d’une réunion d’équipe, d’une présentation professionnelle ou même devant un groupe d’amis, prendre la parole peut provoquer du stress et de l’anxiété. Trop souvent, ces sensations sont soutenues et amplifiées par des croyances limitantes que nous avons intégrées au fil du temps. Ces croyances peuvent nous freiner, nous faire douter de nos capacités et, au final, nuire à notre performance.
Si vous voulez améliorer votre aisance à l’oral, il est essentiel de prendre conscience que vous avez adopté ces idées reçues qui parasitent votre confiance, et qu’il serait judicieux de les déconstruire.
Dans cet article, je vous montre comment dépasser les trois croyances limitantes les plus fréquentes en matière de prise de parole.
“Je dois être parfait pour être crédible”
La croyance selon laquelle la perfection est la clé de la crédibilité est un véritable poison pour votre prise de parole.
Beaucoup de gens se mettent une pression énorme en pensant qu’ils doivent éviter toute erreur, parler sans hésitation et maîtriser chaque aspect de leur présentation. Résultat : ils veulent tout contrôler, ils sont souvent tendus, rigides et craignent l’imprévu.
Pourquoi c’est faux : Personne ne s’attend à ce que vous soyez parfait.
En fait, un discours trop lisse peut sembler artificiel et créer une distance avec l’audience. Les petites imperfections – un mot oublié, un sourire nerveux – rendent les intervenants plus humains et accessibles.
Ce qui fait votre crédibilité, c’est la sincérité de votre message, votre engagement et votre capacité à connecter avec votre public. L’essentiel est de connaître votre sujet suffisamment bien pour en parler avec conviction, plutôt que de viser une performance parfaite en tous points.
“Tout le monde me juge”
Une autre croyance très répandue est que chaque personne dans l’audience est là pour juger la qualité de votre performance. On imagine les autres décortiquer chaque mot, noter chaque pause, chaque geste maladroit. Cette idée crée un climat de peur qui vous éloigne de l’essence même de la communication : le partage.
Pourquoi c’est faux : La réalité est tout autre. La plupart des gens dans votre public ne sont pas là pour vous juger, mais pour écouter ce que vous avez à dire.
Ils sont attentifs, souvent bienveillants, voire concentrés sur leur propre expérience. Ils ne se soucient pas autant de vos petites erreurs que vous ne l’imaginez. En fait, ils vous soutiennent inconsciemment, car ils veulent que votre discours soit clair et utile pour eux.
Déconstruire cette croyance permet de se libérer de la peur du jugement et de se concentrer sur la transmission d’un message clair et authentique.
“Je dois masquer mes émotions et mon trac”
Le trac est souvent perçu comme un ennemi. Vous pensez que si vous ressentez de la nervosité, cela se verra immédiatement, et que votre audience jugera votre discours raté avant même que vous ayez commencé.
Cette idée pousse à vouloir cacher ses émotions, contrôler ses ressentis, ce qui peut paradoxalement amplifier le stress.
Pourquoi c’est faux : D’abord, il est important de réaliser que tout le monde ressent une certaine nervosité avant de prendre la parole. Ensuite, les signes extérieurs de nervosité sont souvent beaucoup moins visibles pour les autres que pour vous-même.
Une petite hésitation, une main qui tremble, ou une légère rougeur passeront généralement inaperçus pour la majorité de votre public. Et même si cela se voit un peu, cela montre simplement que vous tenez à ce que votre message passe bien : une intention plutôt positive !
Le trac, dans des proportions raisonnables, est souvent perçu comme un signe d’engagement et d’authenticité. En sachant l’assumer habilement, vous obtiendrez même la sympathie d’une partie de l’auditoire.
Le plus important est de ne pas s’y accrocher, mais de continuer à avancer malgré ces sensations qui s’estomperont au fil de votre intervention.
Déconstruire ces croyances pour gagner en aisance
Ces trois croyances limitantes sont des obstacles intérieurs que nous avons souvent créés nous-mêmes, sans y penser vraiment.
Bonne nouvelle : Il est possible de les déconstruire, seul ou avec l’aide d’un coach qui vous guidera dans cette transformation.
Abandonnez l’idée que vous devez être parfait, que tout le monde vous juge ou que la nervosité est un échec.
Devenez plus bienveillant avec vous-même, en acceptant ce qui est en vous et qui constitue un processus normal de progression : vous prendrez alors la parole avec plus de confiance et de sérénité.
Rencontrons-nous pour en discuter !
0 commentaires